Si vous êtes un salarié bénéficiant d’un CDI (Contrat de travail à durée indéterminée), vous pouvez quitter votre poste à tout moment. En outre, vous n’êtes pas obligé de préciser le motif de votre décision. Vous n’avez qu’à avertir votre employeur. Mais sachez qu’en prenant cette décision unilatérale, vous ne toucherez pas l’allocation chômage, encore moins les aides de retour à l’emploi. Toutefois dans certains cas, vous pouvez rompre votre contrat de travail tout en préservant vos droits. Voici 5 conseils à cet effet.
Quitter un CDI suite à une décision légitime
Pour des raisons familiales ou personnelles, vous pouvez être contraint de mettre fin à votre contrat en CDI. Vous prenez donc une décision légitime qui peut vous permettre de conserver vos droits. Aussi, si vous voulez rejoindre la ville de votre conjoint(e), ce qui est un motif valable de rupture de contrat, il est possible que vous puissiez préserver vos droits. C’est le cas par exemple d’une situation où votre partenaire a été muté(e) et que vous devez le/la suivre. En outre, si vous avez des problèmes familiaux ou conjugaux, tels que des violences, conjugales, vous pouvez démissionner tout en étant sûr de garantir le maintien de vos droits.
Faire une rupture conventionnelle
Une autre façon de quitter votre emploi tout en conservant vos droits est de faire une rupture conventionnelle. Cela veut donc dire que votre démission ne sera pas une décision unilatérale. C’est votre employeur qui mettra fin au contrat. Mais sachez que ce dernier n’a aucune obligation de le faire. Ce qui est sûr, c’est l’une des solutions les plus simples pour quitter son CDI tout en touchant ses droits. En fait, une rupture conventionnelle est un licenciement d’un commun accord. Ce que vous devez faire est d’être calme et diplomate pour que votre proposition de mettre fin à votre contrat soit prise en compte. Une négociation s’impose peut-être.
Se reconvertir ou créer une entreprise
Pour pouvoir conserver vos droits après la rupture de votre contrat en CDI, ce serait bon de vous reconvertir dans un autre domaine ou créer votre propre entreprise. En effet, la situation des autoentrepreneurs a été révisée depuis le 1er novembre 2019. Il est possible aujourd’hui de lancer un nouveau projet tout en conservant ses droits. Mais le respect de certaines conditions s’impose pour toucher les droits au chômage après une démission pour reconversion. Il est nécessaire par exemple de constituer un dossier solide pour votre projet qui sera examiné rigoureusement par la commission paritaire interprofessionnelle régionale. Sachez que cette commission peut rejeter votre dossier, d’où la nécessité de le monter avec soin. Aussi, il est impératif que vous apportiez la preuve que vous avez travaillé pendant 5 ans au moins au sein de la même entreprise, ou sur une période de 1 300 jours de travail dans les 6 derniers mois.
Quitter son poste en CDI suite à une mauvaise attitude de l’employeur
Vous pouvez quitter votre poste en CDI si votre employeur a eu une mauvaise attitude à votre égard ou en cas de mauvaise ambiance dans l’entreprise. Par exemple, si vous êtes victime d’harcèlement au travail, d’actes sexistes, racistes ou homophobes ou d’insultes de tout genre, vous avez le droit de mettre fin à votre contrat et de quitter l’entreprise. Et vous continuerez de profiter des aides au chômage.
Opter pour l’abandon de poste
Une autre option pour mettre fin à votre CDI et bénéficier de quelques aides est l’abandon de poste. Mais sachez que cela ne vous permet pas de profiter des droits accordés aux demandeurs d’emploi. En cas d’abandon de poste, vous pourrez bénéficier de l’ARE (Aide au retour à l’emploi). Toutefois, c’est une aide d’une durée limitée. Et vous pouvez vous retrouver très vite sans source de revenus. Dans un contexte d’abandon de poste, l’employeur n’est pas obligé de continuer de vous verser un salaire. Aussi, dans le code du travail, on considère l’abandon de poste comme une faute grave. Réfléchissez donc aux incidences avant de choisir cette option.
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